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Quatrième de couverture :
Ils étaient des milliers à avoir fui la révolution bolchevique et la guerre civile. En 1946, auréolé de sa victoire sur le nazisme, Staline les rappelle à la mère patrie : l'URSS. Ils seront quelque quatre à six milles «Russes blancs» exilés à suivre l'étoile rouge et les promesses du Petit Père des peuples.
Parmi eux, Marina qui, bien que se sentant française, suit les siens dans leur voyage de retour. Elle laisse Marc, son grand amour, certaine de revenir bientôt sur la Côte d'Azur, l'épouser. Pour l'instant, un long périple l'attend. Elle ne se doute pas qu'une fois arrivée, se dressera entre elle et ses rêves d'avenir le mur du totalitarisme.
Mon avis :
Heureusement que deux de mes amies avaient lu ce livre avant moi car ce n'est pas la couverture qui m'aurait donné envie de le découvrir.
J'aurais eu bien tort de me priver de cette lecture que j'ai vraiment beaucoup aimée.
En 1946, les parents de Marina décident de retourner dans leur pays, l'URSS, avec leurs sept enfants. Marina est déchirée car elle est française, elle passe son bac, elle est amoureuse mais... elle est mineure. Elle suit donc sa famille en espérant revenir au plus vite en France.
"Ils commencèrent à rêver de rentrer "au pays", "chez eux". Bien sûr, cela voulait dire tout recommencer à zéro, alors qu'ils avaient fait leur trou en France : ils y avaient leur famille, des amis, un travail pas si mal payé... Mais comment savoir s'ils ne regretteraient pas un jour de ne pas avoir saisi cette opportunité, alors qu'on disait la vie tellement plus facile là-bas ?" p.53
Un de ses oncles pense que c'est une chimère, Marina ne se sent pas Russe, et puis le pain est-il vraiment gratuit là-bas ? Rapidement ce pain prendra un goût bien amer.
Ce livre est palpitant, Marina est touchante, courageuse, elle affronte la faim et même la famine, le froid, la souffrance, le déracinement. Elle voit tous ses rêves avortés, la terrible jeunesse de ses frères et sœurs.
Mais elle garde espoir car elle veut retrouver Marc, son fiancé.
La vie de cette famille, celle de Marina, bascule plusieurs fois.
Dans cette URSS Marina n'ose même pas se confier à ses nouvelles amies, la peur de la dénonciation est partout.
Voici un roman historique comme je les aime car la partie romancée est prépondérante, la lecture de ce livre est vraiment facile et abordable.
J'ai dévoré ce roman en un week end, c'est un signe !
L'avis de Gambadou.
Livre du club de lecture
avec mes copines