Quatrième de couverture : "Le regard des gens qui apprenaient que j'allais en prison. Surprise, étonnement, compassion." Vous êtes bien courageux d'aller là-bas ! ". Il n'y avait rien à répondre à cela. Le regard me désignait comme quelqu'un d'étrange, et presque, oui, presque, quelqu'un d'étranger. J'étais celui qui chaque semaine allait dans un autre monde. Je pensais alors au regard qui se pose sur celui qui dit "Je sors de prison." Si moi, déjà, j'étais l'étranger, lui, qui était-il pour eux ? |
Mon avis :
Philippe Claudel a exercé en tant que professeur en prison quand il avait une trentaine d'années, il nous livre ici ses
impressions, des anecdotes, des coups d'œil sur différents aspects du milieu carcéral.
Ce n'est pas une histoire puisque le livre est construit sous forme de paragraphes qui ne sont pas reliés entre eux.
J'ai beaucoup aimé cette lecture, j'y ai trouvé beaucoup de respect envers toutes les personnes rencontrées, de l'émotion, de la peur, de la violence, du repentir.
"Mon temps terminé, je sortais de la prison. Je sortais pas de prison. Jamais je n'ai senti aussi intensément dans la langue l'immense perspective ouverte ou fermée selon la présence ou l'absence d'un simple article défini." p.29
"La fierté des détenus qui réussissaient à un examen. Je me souviens de la joie de l'un d'eux qui attendait le prochain parloir pour annoncer à sa fille de sept ans qu'il venait d'avoir le baccalauréat. Continuer à être. Redevenir." p.75
Je suis admirative de toutes les personnes qui travaillent dans ce milieu vraiment particulier. J'y suis allée une seule fois, il y a .... plus de 25 ans pour y chanter avec ma chorale de l'époque, ça fait bizarre mais curieusement je n'en garde pas beaucoup de souvenir.
L'avis de Valérie.
Livre prêté par Canel Merci ! |
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