Quatrième de couverture :
Défense de déposer des ordures. Il a suffi de cette mention, en apparence anodine, sur la palissade d'un chantier, pour
qu'Antoine jette ses clefs dans une décharge et quitte femme et enfant. Cet homme en décalage, au chômage volontaire depuis quelque temps, se met en marche pour un long périple à travers la
France, de Saint-Malo aux Saintes-Maries-de-la-Mer. Mais est-ce vraiment pour " aller voir la mer ", qu'il prétend n'avoir jamais vue ? De quoi a-t-il été témoin, dans son enfance, qui l'amène à
devoir purger sa mémoire, lui, l'enfant d'origine indienne, qui fut élevé par un couple étrange, rescapé des camps de la mort. Durant ce voyage à pied et dans le temps, Antoine va faire des
rencontres déterminantes, qui le réconcilient peu à peu avec son passé et lui-même.
Mon avis :
Fabienne Juhel est très forte, elle a réussi à me faire aimer un livre poétique, un peu fantastique avec un
langage très riche et très imagé.
"Il cherche une réponse qui ait la douceur des nuages. Des mots enrubannés de coton, pour que personne ne soit blessé dans l'histoire. Une parole
qui ait l'intrigante nécessité de cet horizon impossible à atteindre, impossible à larguer aussi." p.111
D'habitude ce n'est pas le genre que je préfère, mais les indices semés peu à peu ont
titillé ma curiosité. On sent que cet homme dont il est question a une vie remplie de mystères, aussi bien dans son enfance que dans sa vie actuelle.
Il a eu une relation particulière avec ses parents, il parle d'Eux toujours avec une majuscule, ils lui ont raconté des choses que ne devraient pas entendre des petites oreilles d'enfant. Assez malsain cette ambiance, heureusement qu'il y avait Eugénie et le sorcier pour rétablir l'équilibre.
Il part sur les traces de son passé et nous le suivons au cours de ses rencontres, de ses souvenirs qui remontent
à la surface.
Pas facile de terminer une telle histoire, l'auteur est vraiment très forte la fin est magnifique.
Si je n'ai pas mis un meilleur avis c'est qu'à un moment vers le milieu du livre j'ai trouvé que c'était un tout petit peu longuet, mais globalement j'ai vraiment bien aimé.
Livre emprunté à la