Quatrième de couverture : Gravement ébranlée dans sa chair par un accident de voiture peut-être suicidaire, Alice, bientôt cinquante ans, gît sur un lit d'hôpital, désamarrée du monde et de sa propre histoire mais bien loin du pays des merveilles. Aux prises avec les folles et microscopiques mutations à l'œuvre dans son corps détruit, elle va, pendant deux ans, traverser l'expérience impitoyable de la cicatrisation, de la musculation, de la rééducation, de la reconstruction, luttant nuit après nuit pour reprendre possession du langage perdu, "jusqu'à ce que de la vie s'accumule dans un coin". |
C'est auprès d'un autre patient - car qui d'autre sinon ? - qu'elle trouvera l'envie de se relever, sous son regard qu'elle réapprendra à marcher, et grâce à leurs conversations qu'elle pourra faire resurgir, pour l'expulser enfin, la catastrophe inaugurale. Convoquant l'absurde et profane mystère de toute incarnation, Régine Detambel, à travers la trajectoire médicalisée d'un être renaissant de ses cendres dans un corps renégocié, cartographie avec une autorité inspirée le fascinant territoire de notre mortalité. Avec ce stupéfiant voyage au cœur du tyrannique chantier organique dont tout hôpital est le théâtre, elle propose un roman puissamment initiatique sur la sculpture du vivant et sur les séductions qu'il arrive à la mort et à la maladie d'exercer quand l'existence et l'insupportable douleur d'être né requièrent d'instaurer un rapport inédit à soi-même et à la vérité.
Mon avis :
Pas facile de parler de ce livre. J'en ai beaucoup aimé certains passages et moins d'autres.
C'est un peu décousu car on découvre peu à peu la vie d'Alice récente ou plus ancienne d'un côté et d'un autre côté son séjour à l'hôpital après un accident de voiture. Parfois elle parle d'elle puis de sa mère dans la foulée par exemple, c'est un peu confus pour moi.
Certaines phrases me parlent, comme celle-ci :"Alice aimait écouter Mme Oswald, ses histoires étaient le prolongement verbal des caresses maternelles qu'elle n'avait pas vraiment connues, ou pas assez longtemps, ou brutalement interrompues. Les histoires écoutées par le corps meurtri ont valeur de caresse". p.51
Dans l'ensemble une narration trop recherchée pour moi, je préfère quand c'est plus simple et plus accessible. J'ai beaucoup aimé le début et je me suis un peu lassée au fil de ma lecture.
Allez lire les avis enthousiastes de Clara, Liliba et Leiloona !
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MERCI ! |